retour devant la CA de Paris!
http://reunion.orange.fr/news/metropole/la-question-des-meres-porteuses-a-nouveau-devant-la-cour-d-appel-de-paris,555462.html
La gestation pour autrui revient en Justice !
Sylvie et Dominique Mennesson,
parents de jumelles nées en 2000 d’une mère porteuse américaine, ont poursuivi
jeudi, devant la cour d’appel de Paris, leur combat pour faire inscrire leurs
deux filles à l’état-civil français.
La cour se prononcera le 18 mars.
C’est grâce à Mary, une
Californienne déjà mère de quatre enfants, qu’Isa et Léa ont vu le jour en
2000. Rencontrée via une agence et dédommagée à hauteur de 12.000 dollars
(8.500 euros), Mary avait reçu les embryons issus d’un don d’ovocytes d’une
amie du couple et des spermatozoïdes de Dominique.
Les certificats de naissance
avaient alors été établis conformément à la législation californienne et les
époux Mennesson désignés comme les parents. Mais, à leur retour en France où la
gestation pour autrui (GPA) est illégale, la justice leur avait contesté ce
droit.
Le parquet avait cherché à faire
annuler la transcription sur les registres de l’état-civil français.
En décembre 2005, le TGI de
Créteil avait jugé cette demande irrecevable, ce qui avait été confirmé le 25
octobre 2007 par la cour d’appel de Paris.
La cour avait notamment estimé que
"la non-transcription des actes de naissance aurait des conséquences
contraires à l’intérêt supérieur des enfants qui au regard du droit français,
se verraient priver d’actes d’état civil indiquant leur lien de filiation, y
compris à l’égard de leur père biologique".
Mais le 17 décembre 2008, la Cour
de cassation avait donné raison au ministère public et invalidé la
transcription des actes, au motif qu’elle contrariait l’ordre public.
La Cour de cassation avait alors
renvoyé le dossier devant la cour d’appel de Paris pour qu’elle le réexamine.
Jeudi, c’est sans surprise que le
ministère public a requis l’annulation de la transcription. L’avocate des
Menesson, Me Nathalie Boudjerada, a elle demandé à la cour de surseoir à
statuer jusqu’à ce que les parlementaires tranchent la question.
Selon elle, mieux vaudrait
attendre l’issue du débat législatif, à l’heure où "deux propositions de
loi ont été déposées au Sénat", prévoyant la régularisation à posteriori
des enfants nés par GPA à l ?étranger.